Conseils

Comment se comporter face à un photographe de mariage !

Petit article pour les mariés, les invités de mariage afin de faciliter leurs relations avec le photographe !

Photographie d'invités masculins durant un mariage

Ces messieurs ont la classe !

Aussi heureux que soit le photographe professionnel de suivre les mariés durant cette longue journée de mariage, certains comportements peuvent lui couper le plaisir durant le reportage, lui compliquer la tâche. Quelques exemples et consignes =>

Avant le mariage :

–n’hésitez pas à demander conseil au photographe que vous avez choisi sur les lieux, les prestataires, le planning de la journée. Son expérience pourrait vous servir, vous éviter quelques écueils.
— Fournissez bien tous les éléments disponibles au photographe pour qu’il puisse être bien préparé pour votre grande journée ( horaires, adresses précises, déroulement), cela lui évitera des moments de stress inutiles pour être tout sourire avec vous et ne jamais louper un instant décisif.

Les préparatifs :

— Si vous souhaitez immortaliser les préparatifs du marié Et de la mariée, prévoyez des temps raisonnables entre les lieux ainsi qu’un timing qui permette au photographe de naviguer du coté des garçons et des filles !
— Monsieur mérite aussi l’attention du photographe ce beau jour, décaler de peu l’habillage, le coiffeur permet de laisser un moment chez le barbier, dans la chambre du promis durant l’habillage.

Les photographies de groupe :

— Le photographe ne voit pas son travail simplifié par les 40 invités qui se mettent derrière lui durant les photographies de groupe, les yeux des mariés et invités sont attirés par vos mouvements, vos cris. (Pas très sympa pour les mariés de regarder votre appareil photo pendant que tous les autres regardent le photographe officiel).
Ne gâchez pas les photographies des mariés en distrayant les personnes photographiées durant ces instants !

— Non, le photographe ne va pas prendre votre appareil ou votre téléphone portable pour faire votre photo de groupe, pourquoi?
Parce qu’il a un travail à réaliser pour les mariés, qu’il préfère utiliser un matériel qu’il connait, maîtrise. Aussi pour ne pas faire que la séance de photo de groupe dure un temps infini en usant au passage les mariés et les convives …

— Si l’exercice des photos de groupe est un peu pénible, plus rapidement vous écoutez et appliquez les instructions de photographe, plus vite vous aurez une coupe et des petits fours à la main ! Le temps peut rapidement être allongé si les convives sont dissipés.

Les photographies de couple :

— Le moment des photographies de couple permet aux mariés de se détendre, prendre un instant de calme dans la journée et réaliser des photographies importantes qu’ils garderont. Laissez les mariés tranquilles avec le photographe ! Vous aurez bien le temps de les féliciter à un autre moment plutôt que d’interrompre Leur séance …

— Pour avoir les mariés concentrés, à leur aise, le moins de monde possible autour d’eux est un plus, un moment de convivialité entre le photographe et les stars du jour amène souvent cette magie dans les photographies, alors un/une assistante pour tenir le bouquet, replacer la robe, cela est amplement suffisant !

Le repas de mariage :

— Si vous avez pris un photographe durant le repas, son placement est important pour qu’il puisse saisir tous les instants cruciaux, être réactif aux animations, toasts improvisés, discours de la famille, diaporamas, jeux. Le photographe ne vous demande pas à être placé dans la salle du repas sans raison. Si son repas lui est servi ailleurs, parfois même à un autre étage, ne lui en veuillez pas d’avoir raté un superbe moment d’émotion que vous auriez voulu garder en image …

— Le photographe passe parfois jusqu’à 18 heures avec vous, il est humain, a besoin de boire, se nourrir afin de rester opérationnel et vous donner le meilleur. Au risque de paraître pénible, un sandwich sur une telle journée ne suffit pas.
Si vous ne vous mariez qu’une fois, le photographe va enchainer les journées de prestations, accepteriez vous de vous nourrir tous les jours de repas froids mangés debout ?

Soulignons aussi que les passionnés de photos sont ravis d’avoir un contact privilégié avec le photographe officiel, cela amène souvent à des dialogues très intéressants mais ne soyez pas fâchés de voir le photographe s’enfuir ou plutôt accourir pour assurer sa mission auprès des mariés. Cela est frustrant pour le photographe aussi mais pas de concession sur un reportage mariage, de la concentration et de la disponibilité !

De manière générale, le photographe se démène pour donner le meilleur dans son travail. S’il vous propose quelque chose, cela est souvent dans votre intérêt, surtout s’il a déjà l’expérience de plusieurs dizaines de mariages, écoutez-le !

A l’inverse, le photographe professionnel sait se rendre disponible complètement pour le reportage. Si vous le voyez disponible, n’hésitez pas à lui demander une photographie avec vos enfants ou autre, il est là pour ça.

Dans l’ensemble, je me considère comme un veinard, les reportages de mariage m’ont permis de faire de très belles rencontres, des personnes que je suis ravi de recroiser par la suite. Un lien étrange de complicité se crée entre un photographe et son modèles, les mariés ne font pas exception à cette règle, surtout dans ces contextes forts d’émotion !

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Photographes et coworking

Pour commencer, un petit bonus, une petite vidéo présentant quelques photos réalisées pour les 5 ans de Local 19, Coincoin powa !

5 ans en arrière, Local 19, l’espace de coworking de Clermont-Ferrand était créé par un photographe, une graphiste, rejoints très rapidement par un développeur ainsi qu’un concepteur rédacteur.
Etonnant de voir qu’aujourd’hui, les espaces de co-working accueillent ces emplois de manière presque systématique.
En effet, les espaces de coworking sont peuplés de créatifs aux emplois de photographes, vidéastes, graphistes, créateurs de startup, rédacteurs en leurs murs de manière presque systématique mais pourquoi ?

Cela permet de casser la solitude du créatif !

Travailler seul chez soi est parfois compliqué à vivre sur le long terme. Une perte de repères temporels, de liaisons sociales, de dynamisme finissent souvent par se faire sentir. Le coworking permet de mieux structurer sa vie de travail d’indépendant, de retrouver l’impression d’un travail d’équipe, de cloisonner la vie professionnelle de la vie personnelle.
Cela est d’autant plus vrai pour les indépendants ayant une vie de famille, difficile de débrancher à moins de 5 mètres de son bureau de travail.
Certains se créent un bureau dans un cabanon au bout du jardin pour échapper à cette confrontation, d’autres intègrent des espaces de coworking.

Du coup, il semble se créer une nouvelle relation étroite entre les photographes et les espaces de coworking.
Souvent, en croisant un confrère, après discussion, il m’annonce évoluer dans un tiers-lieu.
Si cela montre que les photographes s’ouvrent, restent moins isolés qu’avant, cela montre le besoin de lien social au travail comme dans la vie.
Les photographes y trouvent aussi des clients potentiels grâce aux relations avec les autres coworkers, certains entrepreneurs ayant besoin de compétences de photographie sont heureux d’avoir une personne en interne à leur espace pour répondre à ces besoins.
Une association fructueuse et positive qui ne semble que commencer !

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Modèle photo: cette nouvelle viande fraiche qui pourrait remplacer le cheval ?!

Un petit article qui ne m’aidera pas à me faire des amis chez les photographes comme chez les modèles mais je dois finalement être un homme de polémique. Encore une fois, je ne m’exclue pas de cette situation mais je me pose des questions.

Femme écrasée par une lasagne

Petit clin d’oeil à Lachapelle avec ce mauvais montage d’illustration 😉

Si la situation des photographes professionnels n’est pas fabuleuse, que dire de l’évolution des modèles photo (gagner sa vie ne doit pas être simple), notamment depuis l’arrivée d’internet et des réseaux sociaux?

Quand j’ai débuté la photo, Internet n’avait pas encore de portée dans cette société (je sais, je suis vieux) et les modèles photos étaient rares et précieuses, celles et ceux qui posaient pour du nu affichaient clairement la rémunération demandée.
En photographes débutants, nous demandions aux ami(e)s de se prêter au jeu d’échanger leurs services de modèles contre quelques tirages.
Ces modèles étaient là par amitié, pour l’argent ou pour participer à des projets artistiques dans lesquels elles avaient foi.

Quelques 20 ans plus tard : Internet, Facebook, instagram et autres sont passés par là, les choses ont changé !

Vous trouvez même des photographes qui font passer des « castings » pour les modèles qui vont poser nues pour eux sans rémunération dans des photographies qui servent à :
Flatter leur Ego? Booster le trafic sur leur site? Obtenir plus de likes sur facebook? Voir de belles femmes nues? Collectionner les décolletés pour constituer un nouveau jeu de cartes? négocier un rancard plus tard?

Certains photographes se sont spécialisés dans la poitrine de modèles, d’autres dans les cuisses, de biens beaux étalages plus proches de ceux du marché à viande que de la réelle démarche artistique. Les féministes doivent adorer cette utilisation du corps de la femme 😉
Bien loin d’être contre la photographie de nu (j’adore les beaux nus artistiques comme tout le monde), je me demande quelles sont les motivations des protagonistes dans cette débauche de nouvelles images dont le flux s’est emballé depuis quelques années.

Entre les photographes libidineux qui ont trouvé le moyen de remplacer leur sexe par leur objectif (ou l’inverse, je sais plus), les bons commerciaux qui ont compris que le nu fait vendre, les hommes et femmes en manque de reconnaissance, où est la photographie?

Loin de moi l’idée de généraliser mais je vois beaucoup d’images où le corps de la femme est bien plus vendu que le talent du photographe ou une réelle création artistique. En amateur d’art, de photographie, j’espère toujours trouver une justification à une photographie, une idée sous-jacente qui valide le projet, me permette de m’émerveiller tant sur le fond que la réalisation finale, cela est rarement le cas.

Ne serait-ce pas une évolution normale au moment où nos vies sont jugées sur notre image, nos photos instagram, nos publications facebook. Nous mettons en photo jusqu’à notre repas du midi, notre style du jour alors pourquoi pas de belles photos de nous?!
Alors, forcément, les modèles affluent en masse et la quantité de photographes suit la tendance dans ce monde d’image où le matériel, le savoir se démocratisent. Petite réflexion personnelle, cela n’irait pas un peu loin?
Face à cette croissance de la photographie et de l’image, vous avez des groupes de rassemblements de modèles, de photographes, coiffeuses, maquilleuses qui se constituent pour la mise en relation de tout ce beau monde, une espère de cour des miracles où les modèles moins jolies flattent les photographes moins mauvais (ceux qui savent les rendre bonnasses) et les photographes prennent leur ticket pour avoir les modèles au plus belles plastiques.

Tous les modèles posant pour tous les photographes dans une forme de photo-consanguinité qui amène une certaine homogénéité au résultat.

Evidemment, je dresse volontairement une vision noire, un peu violente pour mettre l’accent sur les travers de cette évolution mais des photographes, maquilleuses, modèles de talent qui appartiennent à ces milieux font des photographies magnifiques (pas assez à mon goût).
Alors, je comprends le désir d’avoir des photographies valorisantes de soi, de poser, je comprends l’envie de travailler avec des modèles pour progresser.
Mais demandez-vous ce qui sort des images que vous présentez et la motivation sous-jacente ?

Trop d’image pour montrer du « cul », trop de photographie sexualisées ou narcissiques, trop de photographes qui se valorisent sur le dos des modèles, trop de modèles qui montrent des projets sans intérêt, trop de gens qui veulent se servir de la photographie pour de mauvaises raisons.

Modèles, je suis désolé du traitement qui vous est fait, vous méritez que nous soyons de meilleurs photographes et de meilleurs hommes !

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Compact, Bridge, Réflex ou hybride: Comment choisir son appareil photo ?

Si vous vous intéressez à la photographie, l’idée vient rapidement d’acheter un appareil photographique numérique pour réaliser vos photographies.
N’ayant pas encore une grande maitrise de la photographie, vous êtes un peu perdu pour faire cet achat alors je vais essayer de vous expliquer des plus simplement à quoi servent ces différents appareils, leurs avantages, défauts et leurs terrains de prédilection ( sans rentrer dans le détail et avec toute la subjectivité due à mon expérience, évidemment).

Pour commencer, si il n’existe pas un appareil ayant tous les avantages, cela est du à des contraintes physiques. Comme souvent, le choix sous contrainte est la base de la création en photographie ! (Choisir son appareil, sa focale, sa pellicule, son ouverture, son temps de pause, le mode de fonctionnement de sa cellule et tellement d’autres paramètres).

Les compacts : Facilement transportables, faciles à garder toujours dans la poche, il arrivent à réaliser de belles photographies notamment pour les scènes fixes : photographies d’objets, paysages. Cependant, le temps de mise au point est souvent lent, cela rend ces compacts difficiles à utiliser en reportage, essayez des photographies d’enfants qui jouent, pas simple !
Si vous prenez un modèle de base, vous serez rapidement frustrés si vous développez des connaissances techniques car certains ne laissent accès qu’à peu de réglages, vous ne pourrez donc pas mettre en oeuvre votre savoir. Préférez donc des gammes expert qui permettent de sortir des fichiers Raw, ont une griffe flash pour des flashs externes ou flashs de studio et permettent d’accéder à une bonne part des réglages comme sur un réflex.
Si vous prenez un compact à 100€, voyez ça comme un appareil jetable numérique avec quelques milliers de photo disponibles.

Les bridges : Pour moi, des appareils que je déconseille puisqu’ils ramènent le pire des 2 mondes. Quasi aussi encombrants qu’un réflex et aussi peu flexible qu’un compact ! leur seul avantage : le prix (parfois un zoom plus étendu aussi).
Clairement, je ne suis pas un adepte de ces modèles qui ne donnent pas la possibilité d’accéder à des gammes complètes d’objectifs tout en étant très proches des compacts en qualité d’image.

Les Reflex : Des capteurs plus grands, une grande rapidité de mise au point et de déclenchement, la possibilité de faire évoluer les possibilités avec de nouveaux objectifs, flashs. Par contre, ils sont encombrants et les investissements dans des objectifs complémentaires font très vite monter la facture !
Les grands avantages de se lancer dans l’achat d’un reflex et d’optiques de qualité est bien sur le résultat en images mais aussi l’ergonomie, le fait que l’on peut changer l’appareil tout en gardant ses objectifs, que les réglages sont à portée de main pour marquer son style, mettre en valeur les choix du photographe.

Les hybrides : Les différentes marques ont essayé de trouver une concession entre compact et reflex. Donner plus de rapidité de mise au point, de qualité d’image à des appareils qui ne sont pas des reflex, moins encombrants. Les nouvelles gammes d’hybrides sont impressionnantes de qualité.

Comme pour tous les outils, l’appareil photographique est à choisir selon l’usage qui en sera fait.
Beaucoup de Reflex restent dans une sacoche à la maison car trop encombrants, compliqués, beaucoup de compacts restent au placard parce qu’ils ne permettent pas au photographe de réaliser ce qu’il a dans l’esprit.
Pour simplifier, si vous souhaitez juste faire des photographies de famille sans jamais avoir envie d’aller plus loin dans les réglages et possibilités, prenez un compact simple.
Si vous souhaitez aller un peu plus loin avec un compact qui puisse se débrayer, par exemple en complément d’un appareil reflex, prenez un compact expert. Si vous n’avez pas l’argent pour un compact expert mais que vous n’êtes pas effrayé par l’encombrement, prenez un bridge.
Si vous avez du budget, que vous voulez un appareil photographique relativement compact avec une bonne qualité d’image et une vitesse de déclenchement acceptable, prenez un hybride.
Si vous n’avez pas peur d’un sac à dos photo, d’un investissement conséquent et que vous comptez être photographe et progresser, prenez un Reflex.

Paradoxalement, je conseillerais un compact expert pour ceux qui veulent faire de la photographie d’objets à vendre sur internet s’il n’ont pas un gros budget, pour des paysages en randonnée aussi.
Un hybride pour une personne qui veulent en plus faire de la photographie de rue, de reportage à la Cartier-Bresson, des paysages, des portraits et qui comptent en faire quelques agrandissements.
Je ne conseillerai pas de bridge sauf gros souci de budget et/ou besoin d’un zoom très étendu.
Si vous voulez devenir un photographe artiste ou professionnel plus tard, passez par la case Reflex, quitte à avoir d’autres appareil en complément pour certains usages.

Au bout du compte :« Le meilleur appareil photo, c’est celui qu’on a avec soi » Chase Jarvis.

Cette citation me paraît relativement juste, je rajouterai que j’entends comme appareil photo, un appareil qui permette d’agir sur les différents paramètres. Un téléphone portable ou un compact simpliste ne rentrent pas pour moi dans cette catégorie puisqu’ils permettent juste de cadrer et d’appuyer sur le bouton : pas idéal pour faire quelque chose de personnel…

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Pourquoi j’ai adhéré à l’UPP (Union des photographes professionnels / auteurs)

Photographie de portrait d'une poupée ancienne

Nous ne sommes pas des pantins !

Parfois, je mets sur ce blog une part de mes inquiétudes sur l’évolution de mon métier de photographe.
S’il est bon d’analyser et d’évoquer les problèmes, de constater que les photographes sont souvent solitaires, il m’est paru évident de prendre part à des organismes qui défendent les droits des photographes.
Désormais adhérent à la SAIF, à l’UPP, abonné au magazine profession Photographe, suivant les actions du SNP, j’essaie de mieux comprendre les acteurs qui travaillent autour de la situation des photographes, de mieux savoir comment me placer face aux autres acteurs de mon secteur d’activité.
Parce que je ne veux pas rester les bras croisés, soutenir les initiatives pour cadrer le métier de photographe, le défendre, je dois me rapprocher des autres pour faire cause commune.
Peut être un peu naïf, je ne veux pas rentrer dans l’idée que mon métier va disparaître, que c’est une fatalité.
Gagnant ma vie depuis quelques années grâce à la photographie, de mieux en mieux, je veux défendre ceux qui font ce métier avec justesse, passion, discernement dans une période troublée où personne ne sait plus ce qu’être photographe signifie.
Puisque nous sommes les acteurs de notre destin, je décide de m’investir de plus en plus pour défendre une vision positive de mon métier.
Parfois, dans les commentaires, je me fais attaquer par des  » ton métier de photographe ne sert plus à rien avec les nouveaux portables, faut faire avec ! » ou autres bêtises du genre. D’autres prennent mon engagement comme les paroles d’une personne aigrie de ne pas réussir à s’en sortir pour gagner sa vie en tant que photographe professionnel.

A ces gens là, je vous répondrai que je gagne ma vie, que je continue à développer mon activité. Mes clients sont des gens géniaux avec lesquels je prends un grand plaisir à travailler, leurs retours sont ma plus grande fierté.
Pas aigri mais inquiet de voir des personnes mal intentionnées tenter de gagner de l’argent sur le dos des photographes, je me refuses à accepter la médiocrité d’un monde sans photographes professionnels, d’accepter le nivellement de la culture par le bas alors je vais de l’avant tout en cherchant les alliés pour défendre la photographie professionnelle dans ce qu’elle a de plus noble !

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Photographe professionnel : un métier en danger ?

Voici un long article, si la condition des photographes professionnels ne vous intéresse pas, passez votre chemin!

Jeune femme moulant des parties de son corps

Photographies réalisées durant des performances de Trouble à Bruxelles.

Les photographes professionnels (entendez ceux bien déclarés qui paient leurs charges et travaillent beaucoup pour sortir leur salaire) sont devenus des pigeons, des vaches à lait. Leur avenir est compromis si des changements n’interviennent pas, vous allez comprendre pourquoi:

Plusieurs dangers pèsent sur cette profession, je vais vous en lister quelques uns (et ne pas me faire beaucoup d’amis au passage):

Pour vos fiches de résumé :

— Associations bidons
— Photographes non déclarés
— Siret re-employé (votre plombier photographe)
— Les clients qui font les tarifs
— La fin des droits d’auteur
— Le paiement par compensation (vous aimez les croquettes?)
— Les microstock (moins cher que moins cher!)
— Le filmage détourné
— Les sites de devis
— Les positions annuaires au plus offrants
— Les casseurs de prix tueurs de photographes comme Groupon
— Les galeries fast-art
— Les photographes contraints à fausses déclarations.

Si l’homme est un loup pour l’homme : le photographe est un loup pour le photographe!
En effet, une part de photographe a décidé de ne pas jouer le jeux de cette profession, de tenter toutes les malices afin de gagner sa vie avec la photographie, employant même des moyens non légaux!
Parmi ces « gros malins » : un certain nombre d’associations se sont créées depuis quelques temps avec des statuts non adaptés à la réalisation de travail commercial, profitent d’avantages fiscaux notables en dépit des lois, exercent une concurrence directe et déloyale avec les photographes professionnels. A ceux là, je dirai que des photographes professionnels se rassemblent pour lancer des actions en justice, cela ne durera pas aussi longtemps que les impôts qui vous rendront visite bientôt, d’ailleurs !

Ensuite, bon nombre de personnes proposent du travail au noir, des prestations non déclarées, ils sont devenus légions sur facebook, book.fr et autres supports. Les consommateurs sont heureux de profiter de cette « aubaine » : juste une petite question : êtes-vous heureux de payer plus d’impôts pour eux? êtes vous certains que vous n’auriez pas une plus grande sécurité, de meilleurs résultats avec des vrais professionnels? Comment vous retourner contre eux en cas de souci?

Je passerai sur les personnes qui se servent de leur Siret concernant une autre activité pour faire la promotion de services photographiques : Nous avons des taxis photographes, des plombiers photographes, des médecins photographes (ça peut être utile en cas de malaise dans un mariage!?).
En général, ce n’est pas leur activité principale alors ils peuvent pratiquer des tarifs déraisonnables … ils n’ont pas les même frais qu’un photographe professionnel, pas forcément les compétences et matériel non plus, regardez les codes NAF, ça donne un bon indice !

Photographie durant une performance d'art contemporain à Bruxelles

Les photographes ont parfois l’impression d’avancer avec un carton sur la tête

Une nouvelle mode: le client fait le tarif !
Désormais, votre client vous dit combien vaut votre prestation pour vous faire gagner le temps d’établissement d’un devis (qu’il est aimable), ce prix est légitimé par l’un des photographes dont je viens de parler qui a pris ce tarif la dernière fois … logique!?
Cela touche aussi bien les particuliers, les agences de comm, les institutions aussi. J’ai hâte d’aller chez le boulanger, de lui dire que la baguette, je la paie 30 centimes (le même prix que j’ai payé la dernière au supermarché pendant l’opération discount : 3 pour le prix de 2), il est sympa ce boulanger!

La mort des droits d’auteur !:

En effet, historiquement, le photographe facturait une prestation ainsi que des droits d’auteur en fonction des usages, publications faites de ses photographies.
Si vous parlez de cela à un client aujourd’hui, il part en courant !
Même si je trouvais ce système fastidieux, il est encore théoriquement en place et devrait être appliqué mais il ne l’est pas. Les autorités ont laissé gagner le « libre de droit » non-sens en rapport avec la législation française. Les diffuseurs veulent pouvoir faire ce qu’ils veulent de vos photographies, gagner le maximum sur votre dos sans jamais repasser à la caisse.
Nous passerons sur l’application du droit moral et des crédits photographiques par ailleurs… combien de fois faudra-t-il répéter que mettre le crédit photo de l’auteur n’est pas une option mais une obligation légale !

Le paiement par cadeau ou le paiement minimal en goodies :
Pour vous citer un exemple, je viens de voir passer un concours (comprenez recrutement) pour faire un reportage sur le festival Hellfest de la marque Doc Martens qui gagne 2 pass (s’il a les qualités requises), deux paires de chaussures et des goodies pour des articles à rédiger chaque jour (s’ils payaient la bière au moins).
Un concours organisé par Auchan de photographies d’animaux dont le gagnant verra sa photographie orner des milliers de boîtes d’aliments contre … des croquettes, l’abandon total de ses droits sur cette image est bien justifié par le cours actuel de la croquette!
Une vrai multiplication de ces « concours » sans gagnants ou les règles comprennent l’abandon, voire la négation de vos droits moraux et patrimoniaux d’auteur.

Une autre menace pour les auteurs: les sites de microstock ou banques d’images au rabais.
Lorsque les droits sur une images sont vendus parfois 15, 40 centimes, que le site prend la majorité en commission. Que l’auteur se retrouve à travailler lui-même à sa perte en prenant du temps pour rentrer ses images sur le site, vous imaginez sa rentabilité?!
Alors cela arrange beaucoup de gens ces images qui ne valent plus rien mais à terme, pas besoin d’être devin pour voir quel est le sort des photographes qui gagnaient leur vie en créant des contenus originaux pour les annonceurs !

ça y est, vous commencez à comprendre? j’en rajoute un peu?

Les photographies de classe et photographies de filmage:
Nous avons tous dans nos cartons ces photos de classes un peu coûteuses sur laquelle nous ne ressemblons à rien. Ces photographies étaient initialement vendues par un photographe, les collèges, lycées prenaient une commission pour s’occuper de l’organisation. Le photographe venait armé de courage, d’une estrade démontable, une belle ardoise et c’était parti!
Cela rapportait plutôt bien au photographe mais aujourd’hui, le photographe perçoit souvent 2€ par image, le reste étant pris par …. alors ne dite pas que le pauvre est un voleur, ce n’est peut être pas sa faute. Sans compter que désormais, la prise de vue est parfois réalisée par un professeur ou autre.

Les photographies de filmage comme votre tête dans une attraction à Disney, votre enfant à la maternité.
Ces photographies autrefois réalisées par de vrais photographes correctement payés sont désormais réalisées par des sociétés qui embauchent n’importe qui au SMIC, intéressant quand vous avez payé entre 250 et 600€ la plaisanterie … les commissions arrivent à motiver pour pousser à la vente … parfois, cela est même interne à la société, pas de petits profits.

Les sites d’aide au choix de votre photographe qui vous assurent que grâce à eux, vous trouverez le meilleur prestataire au meilleur prix. ( les photographes étant rares et cachés dans des grottes, heureusement qu’ils sont là)
Pensons à Starofservices.com, jechercheunphotographe.fr, pour ne citer qu’eux.
Ce que vous devez savoir est que ces sites ne regardent en aucun cas la qualité des prestataires, ni les fondements légaux de leur société non plus !
Il vendent le droit de répondre à votre demande de devis…
Une demande est faite sur leur site pour un photographe, ils vont ensuite demander à tous les photographes inscrits sur le site (et même ceux qui ne voulaient pas forcément s’inscrire) quelques euros pour pouvoir répondre au client. Imaginez l’argent gagné lorsque 5 photographes laissent 2 euros chacun pour essayer de se disputer un marché à 100€ bradé du fait de la forte concurrence!

Opération lors d'une performance d'art contemporain

Toujours une performance mais le métier de photographe, il faut l’opérer?

Les différents annuaires de prestataires ne sont pas tous payant à l’inscription mais des options existent pour que le photographe soit mieux placé dans les recherches moyennant quelques centaines d’euros par an …
Si les clients finaux ne s’en rendent pas compte, les photographes paient cher leur passage par ces structures.
Pensez plutôt à passer par les sites personnels des photographes, achetez une prestation et pas un prix !

Passons ensuite à des sites qui vendent des prestations bradées comme nos amis de groupon.
Nous voyons régulièrement des propositions de shooting à 29€, 39€, merveilleux, quelle affaire !
Etrangement, si vous regardez de près, ce sont souvent des associations (diantre, des associations commerciales …), Groupon, ces casseurs de prix vendent aux photographes le fait de se faire connaitre grâce à cela, prennent bien 45% au passage sur la prestation. Du peu d’argent rentré en caisse, les photographes sont obligés de ruser sur les statuts, de travailler comme à l’usine pour finir par arrêter une fois le matériel fusillé et le goût du métier parti en fumée.

Alors, en admettant que vous soyez artiste photographe, vous vous tournez vers les galeries pour présenter et vendre votre travail.
Les galeries prennent généralement environ 50% sur les ventes, cela peut paraître cher mais les frais sont importants et leur rôle est tellement important que cela se légitime.
Par contre, vous avez du voir apparaître des Yellow korner près de chez vous, la chance de trouver des superbes oeuvres d’art à prix modérés?!
Mais un petit rappel, une oeuvre d’art signifie qu’il en existe moins de 30, toutes tailles confondues, sinon ce ne sont pas des oeuvres d’art mais des tirages numérotés qui prendront probablement peu, voire aucune valeur sauf exceptions.
Ensuite, les pourcentages donnés aux artistes sont insignifiants ce qui ne semble pas très justifiés lorsque cette enseigne est en fait une franchise. Tout le monde peut ouvrir un Yellow korner pourvu qu’il ait les fonds, le choix du galeriste, son travail de sélection, son oeil pour trouver les pépites de demain …ce sera pour une autre fois !
En gros, vous êtes dans un Macdonald de l’art !

Afin de s’en sortir, le photographe se doit d’avoir des clients. Par contre, depuis quelques temps, certains acteurs imposent aux photographes de déclarer avec des statuts non adaptés.
Pour exemple, certaines rédactions de magazines qui imposent aux photographes de déclarer en cessions de droits au lieu de les salarier.
Le statut d’auteur est dévoyé au point qu’il ne faudra pas se plaindre de le voir tomber, la problématiques des intermittents ne sont pas bien loin.

Cet article, bien que long ne montre que la surface des choses. Alors à votre avis, le métier de photographe est-il un métier d’avenir?

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Web-marketing et référencement : Mihaela Andréi

Tous les secteurs économiques ont été bouleversés par l’arrivée d’internet. La photographie n’échappe pas à ce phénomène et la visibilité sur internet est devenu l’un des enjeux pour aller chercher les clients.

Dans cette démarche d’améliorer ma présence sur internet, mes positions sur les moteurs de recherche, j’ai fait appel aux services de Mihaela Andréi. Si cette jeune femme est l’une des membres de Local 19, elle est avant tout une spécialiste du Web-marketing et du référencement SEO.
Pour simplifier, elle est l’alliée des entreprises pour améliorer leurs positions sur internet, améliorer leur visibilité et donc générer plus de ventes.

Mihaela Andréi

Une professionnelle qui a le sourire !

Le passage à un studio de plusieurs photographes demandait une meilleure visibilité pour développer l’activité.
Ayant Mihaela proche de moi, je lui ai commandé un audit concernant mon site internet afin de l’améliorer en positionnement.
Elle m’a fait un rapport détaillé de mes positions, des mots clefs pertinents pour développer les visites sur le site, donné une liste de recommandations pour son amélioration: ça ne paraît pas mais c’est Génial !!!
Alors, du pain sur la planche pour tout mettre en place mais mon site est ma vitrine: plus de passants = plus de travail !

Pour ceux qui ont besoin d’être guidés sur le terrain du marketing sur internet, je vous encourage à faire appel à ses services et n’hésitez pas à faire un tour sur son site.

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Formation en photographie intensive sur une journée

Quelques mois en arrière, j’ai du me décider à ne plus donner de cours de photographie, par manque de temps mais je ne renonce pas à l’envie de transmettre alors je vais le faire autrement !

Compte tenu des demandes régulières à ce sujet, j’ai finalement décidé d’adapter une formation déjà existante pour les professionnels pour la transformer en une formation intensive de 7 heures pour les particuliers sur une journée.

Photographie d'une jeune femme dans une robe rose

Il parait que les belles femmes peu vêtues font vendre, je tente 😉

Ainsi, les élèves auront la possibilité d’intégrer beaucoup de notions théoriques en très peu de temps, de les mettre en application directement pour assimiler aussi bien connaissances qu’une méthodologie de travail.

Ces formations s’adressent à des personnes équipées de reflex numérique même si ces principes sont directement transposables vers l’argentique. La facilité du numérique nous permet juste de regarder en temps réel la différence entre les réglages et de progresser plus rapidement.

Plus qu’un manuel, je livre aussi de vrais astuces collectées sur des années d’expérience, le recul me permet d’expliquer simplement, par des métaphores et des analogies les fonctionnements de l’appareil photographique.

Un calendrier sera bientôt mis en place pour les différentes journées thématiques du studio, en attendant, vous pouvez trouver les détails et la date de la première formation par ici.

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Définition et résolution d’une image numérique

Ces deux caractéristiques d’une image ou photographie numérique sont souvent confondues ou peu précises dans les esprits, je me permets donc de vous éclairer en utilisant un langage simple.

Tout d’abord, la définition d’une image s’exprime en pixels, ces pixels (pour simplifier) sont des petits carrés semblables à des carrés de mosaïque, l’image se forme grace à cet ensemble ordonné de carrés ou pixels.
La définition de l’image s’exprime en pixels comme ici, elle est de 30 pixels de large et 20 pixels de hauteur (abréviation : 30x20px). Cette image est donc définie par 30×20= 600 pixels.

fichier pour montrer une faible définition

Image de 30 x 20 pixels : faible définition (c’est peu dire)

Regardons si nous augmentons la définition en restant sur une même taille d’image, par exemple en doublant la largeur et hauteur en pixels!
Cette nouvelle image est de 60x40px, Nous constatons que l’écriture parait déjà plus nette, mieux « définie ».
Cette image est cette fois-ci constituée de 60×40= 2400 pixels.
Afin de doubler la définition en largeur du fichier, il faut donc 4 fois plus de pixels, donc 4 fois plus d’informations, un fichier numérique qui sera 4 fois plus grand environ pour doubler la définition en largeur.

image de 60 pixels par 40 pixels

image de 60 pixels par 40 pixels

Augmentons encore …

Image de 120 pixels par 80 pixels

Image de 120 pixels par 80 pixels

Avec l’image suivante, nous arrivons à une définition correcte de 480x320px = 153600 pixels.
Remarquez que plus nous augmentons la définition et moins l’aspect carré des pixels se ressent.

Image de 480 par 320 pixels ( mieux définie tout de même )

Image de 480 par 320 pixels ( mieux définie tout de même )

Pour en revenir à nous photographes, un appareil photographique comme le Canon EOS 5D mark II fournit des fichiers d’une définition de 5616x3744px soit 21026304 px, un peu plus de 21 millions de pixels !

Voilà pour la définition, vous allez pouvoir briller dans les clubs photo désormais, pouvoir calculer combien de millions de pixels fait le capteur du voisin.

Maintenant, parlons de la résolution d’une image numérique. La résolution s’exprime en Pixels par pouce (PPP) en français, Dots per inch (DPI) ou Pixels per inch (PPI) selon les pays.

Schéma explicatif de la résolution de l'image numérique

Schéma explicatif de la résolution de l’image numérique

Cela permet de décider combien de pixels seront attribués à une surface donnée, le pouce, en l’occurrence!

Cette possibilité permet d’adapter son image en fonction de son utilisation finale. Par exemple, le web fait usage d’une résolution de 72 ppp ou dpi, une impression numérique commence à être qualitative à partir 150 dpi, un tirage photo nécessite plutôt 300 dpi.
Cette résolution permet d’adapter selon le support, cela permet d’éviter des fichiers trop lourds, d’optimiser à son usage.

Pour exemple, un fichier de 40x30cm en 300dpi (qualité tirage photo) permet d’imprimer un 4x3m publicitaire (soit une résolution d’environ 30 dpi), cela correspond à une même définition de 4724×3543 pixels dans les deux cas, seul change la résolution, l’étalement de ces fameux pixels.

Sachez que les appareils photo numériques sortent de base des fichiers en 72dpi mais cela ne change rien à la définition de l’image et n’affecte en rien les possibilités des tailles d’impression de cette image.
Sans préciser une taille comme 20×30 cm en 300 dpi, ou 20×30 cm en 72dpi (économie de données pour le web), la résolution n’a pas besoin d’être changée, elle n’affecte pas la définition de l’image.
Donc, à tous ceux qui me demandent, parce qu’ils ont entendu qu’un fichier de qualité était en 300 dpi des fichiers de cette résolution, lisez ces quelques lignes, elles vous aideront à comprendre que la définition est réellement importante, sans taille finale, la résolution n’est pas importante.

Pour finir, si votre fichier fait 20×30 cm en 72dpi, il ne suffira pas d’en modifier les caractéristiques pour faire un 20x30cm en 300 dpi, ceci procèdera à un ré-échantillonnage qui n’apportera pas de définition supplémentaire.
Pour simplifier, vous poserez des carrés de 4 carreaux de mosaïque au lieu d’un, cela fera une plus grande mosaïque mais l’image n’en sera pas plus définie !

J’espère que cet article vous aura permis de mieux appréhender ces deux notions, la photographie numérique n’a rien de sorcier.

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Le matériel fait la qualité de la photographie?

Combien de fois les photographes devront-ils entendre? :

« vous avez un gros appareil, ça doit faire de belles photographies! »
ou bien
: »Facile de faire de faire de belles photographies avec ça! »
ou alors :
« Avec l’arrivée du numérique, tout le monde peut faire de belles photos, votre métier va disparaître »
toujours mieux :
« Avec les nouveau téléphone, plus besoin d’appareil photo! »

Portrait d'objet d'art

Aucun rapport entre son regard dépité et le mien 😉

Quelques petites réflexions personnelles qui n’engagent que moi pour répondre à certaines idées reçues, certaines pourraient vous surprendre!
Pour commencer, une fois arrivé dans certaines gammes d’appareils, la qualité de l’image finale dépend plus de la lumière et des réglages choisis que du matériel, la définition permet juste une taille d’agrandissement plus grande, la robustesse des matériaux une longévité.
Essayons d’être objectifs, évidemment, la gamme du matériel contribue à la qualité d’une prise de vue! mais peu face à d’autres critères !
Pour exemple, je faisais déjà des photographies de catalogues avec un compact expert de 5 mp bien des années en arrière, le résultat était déjà satisfaisant grâce à l’utilisation de flashs de studio. Une plaque de polystyrène remplace avantageusement un réflecteur … une feuille d’aluminium permet de déclencher des flash studio si elle renvoie le flash vers l’arrière …
Il existe des centaines d’astuces pour remplacer un matériel coûteux par de la bidouille.

Les gros appareils photo sont plus compliqués à utiliser et demandent plus de connaissances pour donner leur meilleur !

Si les appareils grand public sont orientés pour être plus simples d’usage, avec des menus expliqués, des flash intégrés, les gammes experts et pro laissent plus de possibilités de maîtrise à l’humain.
Pour ma part, cette complexité accrue fait tout le plaisir et la particularité du photographe : le choix !
Ces petits choix cumulés qui font l’individualité, l’exception d’une personne face à une autre et des oeuvres si distantes sur un même sujet, parfois même sur un même contexte de prise de vue entre les artistes.

Alors, il est à la mode de montrer des images faites à grands budgets ou retouchées à outrance grâce à des téléphones portable de manière à démontrer que l’appareil ne fait pas le talent. Assez d’accord avec le postulat que le stylo ne fait pas l’écrivain mais il est plus compliqué d’écrire sans utiliser un stylo ou un crayon 😉
Par contre, étrangement, ces campagnes intègrent des photographes qui maitrisent la lumière ou le traitement numérique pour palier à un outil moins adapté.

Si vous souhaitez maîtriser chaque chose, pouvoir faire de grands agrandissements, saisir l’instant, « travailler » en photographie, le choix de l’appareil photographique reste préférable.
Cela ne retire rien à la créativité ou au mérite des personnes utilisant leur téléphone pour faire de belles images. Si cela fait plaisir à ceux qui les font et ceux qui les regardent, très bien.
De là à utiliser le terme de « photographe » alors que les principes même de la photographie leur sont parfois inconnus? cela fait de toute la population ayant un téléphone des photographes, ça fait beaucoup !

Il est bon de savoir distinguer les outils et leurs usages, je n’irais pas faire une course de formule 1 avec une deudeuche, et vous ?

Après, les points de vue s’affrontent, souvent plus liés à l’implication, l’avancée des protagonistes dans la photographie mais peu de gens ont un avis éclairé.
Selon vous, la qualité de l’appareil fait la qualité de la photographie?

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