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Comment se comporter face à un photographe de mariage !

Petit article pour les mariés, les invités de mariage afin de faciliter leurs relations avec le photographe !

Photographie d'invités masculins durant un mariage

Ces messieurs ont la classe !

Aussi heureux que soit le photographe professionnel de suivre les mariés durant cette longue journée de mariage, certains comportements peuvent lui couper le plaisir durant le reportage, lui compliquer la tâche. Quelques exemples et consignes =>

Avant le mariage :

–n’hésitez pas à demander conseil au photographe que vous avez choisi sur les lieux, les prestataires, le planning de la journée. Son expérience pourrait vous servir, vous éviter quelques écueils.
— Fournissez bien tous les éléments disponibles au photographe pour qu’il puisse être bien préparé pour votre grande journée ( horaires, adresses précises, déroulement), cela lui évitera des moments de stress inutiles pour être tout sourire avec vous et ne jamais louper un instant décisif.

Les préparatifs :

— Si vous souhaitez immortaliser les préparatifs du marié Et de la mariée, prévoyez des temps raisonnables entre les lieux ainsi qu’un timing qui permette au photographe de naviguer du coté des garçons et des filles !
— Monsieur mérite aussi l’attention du photographe ce beau jour, décaler de peu l’habillage, le coiffeur permet de laisser un moment chez le barbier, dans la chambre du promis durant l’habillage.

Les photographies de groupe :

— Le photographe ne voit pas son travail simplifié par les 40 invités qui se mettent derrière lui durant les photographies de groupe, les yeux des mariés et invités sont attirés par vos mouvements, vos cris. (Pas très sympa pour les mariés de regarder votre appareil photo pendant que tous les autres regardent le photographe officiel).
Ne gâchez pas les photographies des mariés en distrayant les personnes photographiées durant ces instants !

— Non, le photographe ne va pas prendre votre appareil ou votre téléphone portable pour faire votre photo de groupe, pourquoi?
Parce qu’il a un travail à réaliser pour les mariés, qu’il préfère utiliser un matériel qu’il connait, maîtrise. Aussi pour ne pas faire que la séance de photo de groupe dure un temps infini en usant au passage les mariés et les convives …

— Si l’exercice des photos de groupe est un peu pénible, plus rapidement vous écoutez et appliquez les instructions de photographe, plus vite vous aurez une coupe et des petits fours à la main ! Le temps peut rapidement être allongé si les convives sont dissipés.

Les photographies de couple :

— Le moment des photographies de couple permet aux mariés de se détendre, prendre un instant de calme dans la journée et réaliser des photographies importantes qu’ils garderont. Laissez les mariés tranquilles avec le photographe ! Vous aurez bien le temps de les féliciter à un autre moment plutôt que d’interrompre Leur séance …

— Pour avoir les mariés concentrés, à leur aise, le moins de monde possible autour d’eux est un plus, un moment de convivialité entre le photographe et les stars du jour amène souvent cette magie dans les photographies, alors un/une assistante pour tenir le bouquet, replacer la robe, cela est amplement suffisant !

Le repas de mariage :

— Si vous avez pris un photographe durant le repas, son placement est important pour qu’il puisse saisir tous les instants cruciaux, être réactif aux animations, toasts improvisés, discours de la famille, diaporamas, jeux. Le photographe ne vous demande pas à être placé dans la salle du repas sans raison. Si son repas lui est servi ailleurs, parfois même à un autre étage, ne lui en veuillez pas d’avoir raté un superbe moment d’émotion que vous auriez voulu garder en image …

— Le photographe passe parfois jusqu’à 18 heures avec vous, il est humain, a besoin de boire, se nourrir afin de rester opérationnel et vous donner le meilleur. Au risque de paraître pénible, un sandwich sur une telle journée ne suffit pas.
Si vous ne vous mariez qu’une fois, le photographe va enchainer les journées de prestations, accepteriez vous de vous nourrir tous les jours de repas froids mangés debout ?

Soulignons aussi que les passionnés de photos sont ravis d’avoir un contact privilégié avec le photographe officiel, cela amène souvent à des dialogues très intéressants mais ne soyez pas fâchés de voir le photographe s’enfuir ou plutôt accourir pour assurer sa mission auprès des mariés. Cela est frustrant pour le photographe aussi mais pas de concession sur un reportage mariage, de la concentration et de la disponibilité !

De manière générale, le photographe se démène pour donner le meilleur dans son travail. S’il vous propose quelque chose, cela est souvent dans votre intérêt, surtout s’il a déjà l’expérience de plusieurs dizaines de mariages, écoutez-le !

A l’inverse, le photographe professionnel sait se rendre disponible complètement pour le reportage. Si vous le voyez disponible, n’hésitez pas à lui demander une photographie avec vos enfants ou autre, il est là pour ça.

Dans l’ensemble, je me considère comme un veinard, les reportages de mariage m’ont permis de faire de très belles rencontres, des personnes que je suis ravi de recroiser par la suite. Un lien étrange de complicité se crée entre un photographe et son modèles, les mariés ne font pas exception à cette règle, surtout dans ces contextes forts d’émotion !

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Définition et résolution d’une image numérique

Ces deux caractéristiques d’une image ou photographie numérique sont souvent confondues ou peu précises dans les esprits, je me permets donc de vous éclairer en utilisant un langage simple.

Tout d’abord, la définition d’une image s’exprime en pixels, ces pixels (pour simplifier) sont des petits carrés semblables à des carrés de mosaïque, l’image se forme grace à cet ensemble ordonné de carrés ou pixels.
La définition de l’image s’exprime en pixels comme ici, elle est de 30 pixels de large et 20 pixels de hauteur (abréviation : 30x20px). Cette image est donc définie par 30×20= 600 pixels.

fichier pour montrer une faible définition

Image de 30 x 20 pixels : faible définition (c’est peu dire)

Regardons si nous augmentons la définition en restant sur une même taille d’image, par exemple en doublant la largeur et hauteur en pixels!
Cette nouvelle image est de 60x40px, Nous constatons que l’écriture parait déjà plus nette, mieux « définie ».
Cette image est cette fois-ci constituée de 60×40= 2400 pixels.
Afin de doubler la définition en largeur du fichier, il faut donc 4 fois plus de pixels, donc 4 fois plus d’informations, un fichier numérique qui sera 4 fois plus grand environ pour doubler la définition en largeur.

image de 60 pixels par 40 pixels

image de 60 pixels par 40 pixels

Augmentons encore …

Image de 120 pixels par 80 pixels

Image de 120 pixels par 80 pixels

Avec l’image suivante, nous arrivons à une définition correcte de 480x320px = 153600 pixels.
Remarquez que plus nous augmentons la définition et moins l’aspect carré des pixels se ressent.

Image de 480 par 320 pixels ( mieux définie tout de même )

Image de 480 par 320 pixels ( mieux définie tout de même )

Pour en revenir à nous photographes, un appareil photographique comme le Canon EOS 5D mark II fournit des fichiers d’une définition de 5616x3744px soit 21026304 px, un peu plus de 21 millions de pixels !

Voilà pour la définition, vous allez pouvoir briller dans les clubs photo désormais, pouvoir calculer combien de millions de pixels fait le capteur du voisin.

Maintenant, parlons de la résolution d’une image numérique. La résolution s’exprime en Pixels par pouce (PPP) en français, Dots per inch (DPI) ou Pixels per inch (PPI) selon les pays.

Schéma explicatif de la résolution de l'image numérique

Schéma explicatif de la résolution de l’image numérique

Cela permet de décider combien de pixels seront attribués à une surface donnée, le pouce, en l’occurrence!

Cette possibilité permet d’adapter son image en fonction de son utilisation finale. Par exemple, le web fait usage d’une résolution de 72 ppp ou dpi, une impression numérique commence à être qualitative à partir 150 dpi, un tirage photo nécessite plutôt 300 dpi.
Cette résolution permet d’adapter selon le support, cela permet d’éviter des fichiers trop lourds, d’optimiser à son usage.

Pour exemple, un fichier de 40x30cm en 300dpi (qualité tirage photo) permet d’imprimer un 4x3m publicitaire (soit une résolution d’environ 30 dpi), cela correspond à une même définition de 4724×3543 pixels dans les deux cas, seul change la résolution, l’étalement de ces fameux pixels.

Sachez que les appareils photo numériques sortent de base des fichiers en 72dpi mais cela ne change rien à la définition de l’image et n’affecte en rien les possibilités des tailles d’impression de cette image.
Sans préciser une taille comme 20×30 cm en 300 dpi, ou 20×30 cm en 72dpi (économie de données pour le web), la résolution n’a pas besoin d’être changée, elle n’affecte pas la définition de l’image.
Donc, à tous ceux qui me demandent, parce qu’ils ont entendu qu’un fichier de qualité était en 300 dpi des fichiers de cette résolution, lisez ces quelques lignes, elles vous aideront à comprendre que la définition est réellement importante, sans taille finale, la résolution n’est pas importante.

Pour finir, si votre fichier fait 20×30 cm en 72dpi, il ne suffira pas d’en modifier les caractéristiques pour faire un 20x30cm en 300 dpi, ceci procèdera à un ré-échantillonnage qui n’apportera pas de définition supplémentaire.
Pour simplifier, vous poserez des carrés de 4 carreaux de mosaïque au lieu d’un, cela fera une plus grande mosaïque mais l’image n’en sera pas plus définie !

J’espère que cet article vous aura permis de mieux appréhender ces deux notions, la photographie numérique n’a rien de sorcier.

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Vive le RAW, Vive le RAW …..

Cet article s’adresse aux photographes amateurs soucieux de la qualité de leurs images numériques.

Les appareils photos numériques de qualité donnent la possibilité d’obtenir en sortie plusieurs types de fichiers, je parlerai plus spécifiquement de Canon mais le principe est le même pour toutes les marques. Le plus souvent, un choix à faire entre le format RAW et le format JPEG est à faire.

Pour ce choix, je milite clairement pour le format RAW et je m’en explique. Ce type de fichier est le résultat d’une prise du capteur sans interprétation de l’image, une impression brute, l’appareil va tout de même vous présenter une image un peu interprétée à l’écran mais les données sont stockées sans être compressées ou changées. A la différence, le JPEG est une interprétation de l’image correspondant soit à des réglages automatiques, soit des réglages de l’utilisateur.

L’argument qui pousse beaucoup de gens à travailler en JPEG est la possibilité de pouvoir ensuite visualiser directement le résultat sur l’ordinateur, sans avoir à traiter les images. Il est vrai que le RAW demande d’être traité par l’ordinateur, étant donné qu’il ne l’a pas été par le processeur de l’appareil photo. Cela prend du temps et demande un système informatique performant, c’est vrai.

Les fabricants ont donc eu l’intelligence de donner la possibilité d’enregistrer simultanément en RAW et JPEG alors si vous voulez pouvoir « consommer » vos images rapidement et y revenir plus tard, cette solution est pour vous!

Alors, j’entends déjà dire que certaines images ne méritent pas autant d’attention mais je vais essayer de vous donner quelques arguments:

Le fichier RAW est le négatif de l’appareil numérique, le JPEG en est une sorte de tirage, alors, jetiez vous les négatifs en vous disant que vous n’en aviez plus besoin? que le tirage vous suffisait? Parce qu’il faut le dire, le JPEG est à la photo ce que le mp3 est à la musique, on trouve la substance de l’image mais pas pas au meilleur de sa qualité. De plus, le JPEG est un format de compression ce qui signifie qu’à chaque changement et enregistrement, votre fichier perd une part d’informations, on dit que c’est un format destructif! Alors, si vous shootez en JPEG, conservez bien de coté votre fichier original, sinon, le retour en arrière est impossible.

Pour rentrer un peu plus dans la technique, la plupart des appareils photo numériques ont un capteur avec une plage dynamique de 12 ou 14 bits, un fichier JPEG est en 8 bits, alors, si vous ne faites pas du RAW, vous perdez déjà une part d’informations. Cela affecte les écart de luminosité et vous diminue la possibilité de rattraper des détails dans les zones claires et sombres. Il est d’ailleurs assez amusant de voir des photographes faire du HDR en JPEG, multiplier les vues pour finir à faire une image 16bits alors qu’ils auraient probablement eu le même résultat avec moins d’images en RAW. Je ne m’attarderai pas sur les ressorties des fichiers RAW ensuite ou peut être dans un futur article.

Il est impossible de savoir quelle sera réellement la finalité d’une image : simple souvenir, exercice de style, future base à un travail artistique ou journalistique. La photographie a son importance. Pourrions nous nous émerveiller devant certaines œuvres aujourd’hui si les négatifs avaient été traitées avec aussi peu de cas que nous le faisons avec nos fichiers? Il est toujours plus facile de dégrader une image que de l’améliorer alors offrez vous les meilleures chances dés le début! Et puis, l’on peut imaginer dans le futur des logiciels encore plus performants (ils ont déjà beaucoup progressé), ne serait il pas dommage de ne pas pouvoir en profiter pleinement sur les photographies que nous faisons aujourd’hui?…

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