Biographie

La vie n’est pas une ligne droite, cela se vérifie une fois de plus dans le parcours du photographe Nicolas Roger. Parti vers des études d’expertise comptable, passant par une faculté d’économie, bifurquant sur des études supérieures de management et gestion d’entreprise, rien ne le destinait à l’art et la photographie.
Comme souvent dans la vie, c’est par une rencontre que tout commence, celle de l’artiste photographe Candice CELLIER dont il partagera la vie durant plus de 13 ans.
« J’ai commencé à m’intéresser à la photographie et plus particulièrement la technique et le matériel pour offrir des accessoires pertinents à Candice, l’aider à évoluer et progresser dans sa passion. »

Ensuite, il a commencé à la suivre sur les sorties du club photo dont elle faisait partie, lui a servi de soutien, de modèle, d’assistant dans la pratique de son art. Le premier appareil photographique correct sur lequel il a appris les bases de la photographie était un Minolta X700 qu’elle lui avait offert, voyant son intérêt grandir pour cette discipline.
Les années sont passées et les connaissances, le matériel photographique se sont accumulés.

Même si la photographie d’art lui plaisait de plus en plus, il continuait à se définir comme un photographe technicien, « artisan plutôt qu’artiste » et ne se sentait pas capable de création artistique en photographie.
Intégrant une salle des ventes en tant que préparateur de ventes aux enchères, il se retrouvera baigné dans les œuvres d’art, le marché de l’art. En parallèle, il se retrouvait à partager les relations de la faculté d’histoire de l’art de sa compagne puis les artistes photographes de l’école de La Cambre à Bruxelles.
Passant d’un accrochage d’exposition en Auvergne ou à Bruxelles aux préparations de salles pour le travail, il réalisa rapidement les photographies d’oeuvres d’art en interne pour ses employeurs.  S’ensuivirent les premiers catalogues de vente, les premières publications dans la Gazette de l’hôtel Drouot dont l’arrière de couverture en 2004.
Au contact des artistes, des œuvres, il commença à aiguiser son œil, mieux comprendre la démarche artistique, s’initier à l’art contemporain qui lui paraissait si lointain de ce qu’il était quelques années plus tôt.
Cette période aura marqué probablement un virage, la photographie prenant de plus en plus de place dans sa vie, au travail comme dans sa vie personnelle, jusqu’à devenir essentielle et un moyen de se définir.
En 2008, il finit par quitter l’hôtel des ventes de Clermont-Ferrand et s’installe rapidement comme photographe professionnel spécialisé sur la photographie d’objets d’art, travaillant pour des commissaires priseurs sur la France.
Insatiable, il se lança à corps perdu dans la photographie, multipliant les commandes dans des secteurs très différents pour les entrer dans ses domaines de compétence.
De la photographie d’objets avec des publications nombreuses dans la Gazette de l’hôtel Drouot, Connaissance des Arts ou la Gazette des Armes, il passa à la photographie « sociale » avec le portrait (notamment pour quelques publications), le mariage, les portraits d’entreprise puis la photographie culinaire, d’architecture, les packshots pour les produits pour le e-commerce, la photographie d’objets en 360° pour les produits de luxe.
Toujours ravi de développer son expérience vers tous les horizons, frénétique d’apprentissage, même s’il est aujourd’hui formateur agréé pour plusieurs organismes, il continue à affirmer qu’il lui reste beaucoup à apprendre.
« Vous pouvez planter les grands principes de la photographie en quelques heures mais il vous faudra une vie pour les mettre en application et les comprendre vraiment »

En ce qui concerne la photographie artistique, il lui faudra pas mal de temps avant de commencer à présenter son travail.
Ce n’est qu’après sa séparation avec sa compagne de longue date, celle qui a été un peu son maître en photographie, ainsi que la mort de sa mère, qu’il se sentira enfin prêt à s’affirmer dans la photographie artistique. Peut-être par respect pour son maître, ou parce qu’il ne se sentait pas prêt dans sa démarche, il sera longtemps resté un photographe confidentiel. Suite aux moments difficiles qui ont suivi ces bouleversements, il dira « la photographie m’a aidé, même si les gens ne peuvent le voir ou le comprendre, une part de mes photographies artistiques ont été réalisées dans les pires moments de ma vie, les plus belles choses sortent parfois de la douleur »
Influencé par les objets d’art dont il réalise des reproductions régulièrement, son travail artistique aime s’appuyer sur des références picturales. Il se plaît à créer de l’abstraction à base de réalité concrète, dé-contextualiser pour faire appel au référentiel instinctif de chacun.
L’eau devient rapidement son alliée dans cette quête en lui permettant de façonner l’image.
Ses séries sont le fruit d’un long travail de préparation : une série comme « Réflexions sur l’eau » aura mis plus de 4 ans entre les premières prises de vue et la première exposition.
Exposée au Pavillon de l’eau à Paris du 17 janvier au 16 mars 2013, elle présente une trentaine de tirages qui s’enrichiront à mesure des années.
La prochaine série sera dévoilée en mai 2013 pour rapidement tourner en France et l’étranger.