Conseils

La frontière entre photographie et infographie

Bonjour, je ne peux commencer cet article sans vous envoyer sur un site que j’aime consulter de temps à autre, à savoir www.psdisasters.com qui rassemble des ratés de photoshop qui ont été publiés, preuve que l’erreur est humaine et que photoshop développe la créativité jusqu’à des extrémités insoupçonnées, jugez vous même !

Photomontage

Une femme à 3 mains, la classe !

Sujet épineux qui n’est que rarement abordé de manière claire et qui divise. Sans jouer les puristes dont l’avis fermé est souvent déplaisant, je vais essayer de donner quelques clefs objectives autour de ce sujet.

Tout d’abord, je pense qu’il faut appeler les choses par leur nom :

La photographie était d’abord déterminé comme un mode de reproduction de la réalité grâce à la lumière et des produits chimiques sur une surface plane, le capteur ayant remplacé la chimie par la suite.

Oui, la photographie est un procédé avant tout, un médium et la photo est le fruit d’un appareil photo.

L’infographie est l’application de l’informatique à la représentation graphique et au traitement de l’image.

Partant de ces définitions, il me paraît simple de faire quelques distinctions comme il est déjà fait dans les arts plastiques. En effet, l’on va parler d’une huile sur toile ou d’une technique mixte pour l’assemblage de différentes techniques comme le collage, la peinture, le crayon, la gravure, la gouache…

Il serait probablement plus juste de faire la même chose dans le domaine de la photographie et distinguer la photographie de l’image.

Une photographie étant le résultat direct de la prise de vue deviendra une image ou technique mixte une fois passée par l’application de l’infographie.

Il est parfois agaçant de voir mis sur le même plan une photographie pure et sincère face à une image surproduite car c’est un peu comparer des choux et des carottes. Non pas que je milite pour une photographie pure, je me sers bien souvent de l’infographie dans mon métier lorsque cela permet une meilleure rentabilité pour mes clients mais j’aimerais que la distinction soit faite, juste que ce soit dit!

Exaspérant d’entendre que c’est un « merveilleux photographe » lorsque l’on sait que la personne a passé 20 heures en infographie sur l’image pour la construire. Cela ne veux pas dire que ce ne soit pas un bon photographe mais je n’estime pas qu’on puisse le savoir sans avoir vu la photographie originelle. Pourquoi les gens ne diraient pas, comme cela m’arrive, il est très talentueux dans l’infographie…

La vérité, c’est que les gens ignorent la frontière entre photographie et infographie, elle est d’ailleurs même assez floue pour nous.

A partir de quelle intervention la photographie devient une image? l’application d’un filtre, la retouche de boutons, éliminer un éléments gênant sur l’image, faire un masquage, renforcer ou enlever un effet de vignettage, monter plusieurs photographie en HDR pour récupérer les zones les plus claires ou foncées.

Comment savoir à quel moment l’essence de la photographie laisse place à une nouvelle création et n’en est plus qu’un élément constitutif?

Une question ouverte pour chaque photographe ?!

 

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Pourquoi réaliser les photographies en interne est souvent une erreur pour les entreprises ?

Une photographie de qualité permet, en rapport à une photographie moyenne permet de réaliser des adjudications en vente aux enchères 20% supérieures en moyennes.

Autant dire qu’investir dans de bonnes photographies peut rapidement être rentabilisé, le choix est ensuite de faire appel à un prestataire externe ou réaliser ce travail en interne. Beaucoup d’entreprises décident de réaliser les prises de vues d’objets en interne, rapidement conscientes qu’elles n’ont pas le savoir faire nécessaire, elles prennent contact avec des photographes professionnels afin de bénéficier d’une formation aux techniques de la photographie de produit. Ayant mis en place quelques formations adaptées, j’accepte de jouer le jeu de ces entreprises qui pensent faire des économies.

Malheureusement, ces entreprises réalisent rarement des économies pour différentes raisons:

Pour commencer, une photographie de qualité, même pour internet passe par du bon matériel, donc onéreux, il n’est pas rare de voir une entreprise passer un investissement plus cher que ne lui aurait coûté la facture d’un professionnel de l’image pour l’ensemble de ses références. Ensuite, il y a le savoir faire qui ne s’acquiert pas en un jour ou même une semaine de formation. L’expérience et la connaissance des principes de la photographie permettent au professionnel, non seulement d’assurer une qualité de rendu final meilleure mais surtout dans un temps bien plus court. Sans compter qu’il faut penser qu’un salarié formé peut partir de l’entreprise, qu’il faut gérer la maintenance des appareils et machines, immobiliser de la trésorerie au départ…

De plus, aujourd’hui, la technique de prise de vue n’est plus seule en jeu et une maîtrise de l’outil informatique rattaché à l’image est capitale, le coût des licenses, écrans spécifiques encore à prendre en compte. Lors du calcul du coût final, les entreprises ont tendance à oublier qu’il faudra payer le salarié pendant 3 jours pour faire ce que le professionnel aurait fait dans la journée. Le photographe n’est pas là seulement pour réaliser les photographies, il est aujourd’hui aussi un véritable conseiller en image, mon cursus teinté de gestion, marketing et de communication m’amène à souvent orienter les entreprises pour aller plus loin.

La partie de recherche et de veille est aussi importante pour taper au plus juste, cette partie souvent ignorée est essentielle pour vous placer face à votre concurrence ou pour bien cibler votre clientèle, le fait d’avoir un regard externe permet parfois d’apporter un questionnement nouveau et utile. Les tarifs des professionnels ne sont pas si prohibitifs, renseignez-vous et calculez l’ensemble des coûts, cela vous permettra de faire un choix plus pertinent !

 

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Attention aux pervers dans la photographie de nu!

Caricature d'un photographe en pedobear

Sophie aime beaucoup faire des caricatures de ses amis !

Commençons par cette amusante caricature de Sophie Navas qui s’est amusée à m’illustrer en Pedobear (petit délire de geeks), une manière de rire avant d’entamer un sujet plus sérieux.

Si vous êtes une belle femme, vous avez sans doute déjà été abordée par un « photographe » vous proposant sa carte et vous demandant de poser pour lui, vous avez refusé?!
Le problème est que beaucoup de personnes se servent de la photographie pour attirer des jeunes femmes là où elles ne veulent pas aller, à poser nu, voire pire encore sans compter les diffusions à tout va sur des sites peu scrupuleux.
Toujours se méfier lorsqu’on vous propose quelque chose de gratuit ! c’est toujours valable ou presque car la personne cherche bien son intérêt dans sa proposition même si vous ne savez pas encore de quelle manière.

Alors, si vous souhaitez un jour poser nue ou en tenue légère, prenez les services d’un professionnel, rencontrez-le avant, ne signez pas d’autorisation de diffusion de vos images à la légère…
Payer pour ce service est s’assurer d’en maîtriser le déroulement, l’utilisation des photographies ainsi que d’être certaine d’avoir un vrai professionnel pour vous mettre en valeur.
Définissez avant les choses afin qu’il n’y ait aucune ambiguité et ne soyez pas naïve.

Durant la séance photo, soyez accompagnée, que quelqu’un sache où vous êtes. De même, le photographe ne doit avoir strictement aucun contact physique avec vous! Quitte à perdre du temps, il doit vous donner les instructions pour remettre vos cheveux ou accessoires en place mais ne doit jamais vous toucher.
Il doit avoir une attitude très respectueuse envers vous, rester concentré sur son travail.

Ma position est très claire face aux abus des soit disant « photographes », ce sont des pervers déguisés en photographes pour abuser de vous.
Heureusement, il reste encore des photographes sérieux, n’hésitez pas, si vous hésitez à poser nue à venir me rencontrer, nous parlerons de votre projet, nous définirons tout avec vous.

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Photographe : métier du Web ?!

Statuaire africaine avec crâne humain

Aucun rapport avec l'avenir des photographes, j'aimais juste la photo 😉

La photographie professionnelle aura subi en quelques années plusieurs révolutions par l’arrivée du numérique et aujourd’hui celle d’internet.

Notre métier a considérablement évolué jusque dans sa finalité, en effet, la plupart des photographies que nous réalisons ne verra jamais le papier et sera utilisé pour le web.

Que ce soit dans la communication des entreprises, les photographies pour les catalogues des e-commerçants, les particuliers qui se font le plaisir d’un shooting dont ils partageront les photographies avec leurs amis sur les réseaux sociaux, il n’a jamais été pris autant de photos mais leur vocation a souvent changé.

Nous passerons sur le développement des photographies sur les réseaux sociaux et l’avènement du « story telling » comme première utilisation de la photographie, l’utilisation quotidienne des téléphones afin de raconter des détails de sa vie sur les réseaux sociaux. Les demandes faites par les professionnels sont claires, les droits de diffusion pour le web en point de mire. Internet a bouleversé la communication des entreprises ainsi que le commerce. En pleine période de crise, le e-commerce garde le vent en poupe avec une croissance de 22% sur 2011 ce qui renforce encore le phénomène.

Ces constats poussent les entreprises à faire appel à de nouveaux services et de nouveaux métiers presque inconnus auparavant : Community manager, référenceur SEO, rédacteur Web, conseillers en e-réputation, ergonomes web et tellement d’autres. Alors que devient la photographie dans tout cela? il faut se réadapter à la demande et développer de nouvelles compétence rattachées au web. Bienvenue aux photographes 2.0.

Le photographe doit apporter toujours plus de compétences en incluant un conseil en image, une créativité supplémentaire, des photographies comprenant une part d’infographie, de montages afin de toujours mieux servir le discours des entreprises. Il doit travailler en collaboration avec ces nouveaux prestataires dans l’élaboration d’un photographie d’impact, être force de proposition face à des clients qui finissent par être perdus par l’évolution rapide dictée par les standard mouvants d’internet.

En effet, aujourd’hui, seuls les « hyper-spécialistes » tirent leur épingle du jeu dans un secteur qui a vu le nombre des emplois divisés par deux en moins de 6 ans. Loin de moi l’idée de décourager les jeunes entrants mais formez-vous bien ou vous finirez comme tant de photographes à quitter le métier avec un goût amer.

Pour les photographes professionnels qui veulent en savoir plus sur l’évolution en chiffres du secteur, le GNPP ( Groupement national des photographes professionnels ) nous éclaire par une analyse de l’évolution des marchés de la photographie !

N’hésitez pas à donner votre avis !

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La sauvegarde des photographies

Pour l’argentique, la sauvegarde se fait par le classement des négatifs, diapositives et un stockage à l’abri de la lumière ainsi qu’une humidité régulée. les photographes gardent à vie leurs négatifs, ce qui leur permet de revenir sur leur travail plus ancien.

Pour le numérique, la question est celle de toutes les données et le recul manque face à cette conservation, je vais essayer de vous donner quelques clefs pour trouver vos solutions. Tout d’abord, je vous renvoie à mon article sur le choix du Raw pour la prise de vue.

Ne sous-estimez pas le stockage des données, vous pouvez perdre des années de photographies et vidéos si votre ordinateur vous lâche.

Tout d’abord, la première prudence est d’avoir toujours ses photographies sur 2 sauvegardes différentes à des endroits différents.
En effet, si vous avez déjà le réflexe de dupliquer vos données sur un disque dur externe, vous êtes sur le bon chemin! Par contre, si votre matériel est rassemblé, vous risquez un vol des deux sauvegardes en même temps, les incendies, inondations et bien d’autres causes…

Énumérons les différents types de sauvegardes:
– Alors, commençons par les CDs, DVDs, j’estime que cela ne correspond même pas à une sauvegarde mais plutôt à un moyen de transmettre des photographies, ce type de supports gravés ont rarement une durée de vie supérieure à 5 ans, je les déconseille.
– Les disques durs internes ou externes de différentes technologies IDE, eSATA… plus fiables mais pas suffisamment pour faire confiance à un seul disque dur.
– Les boîtiers pour plusieurs disques durs avec un système Raid si possible (duplication des données en clone, miroir…)
– Les NAS qui sont des espèces de petits serveurs sur réseau qui permettent de travailler à plusieurs, ce sont des solutions intéressantes pour les entreprises puisque cela permet de servir à plusieurs postes informatiques et d’accéder aux images de tous les postes, voire de l’extérieur via un accès internet, ils offrent aussi la possibilité d’un système raid.
– Les sauvegardes en ligne: elles sont intéressantes mais souffrent de 2 soucis : les temps de chargement des données ainsi que la fiabilité du service ou des serveurs qui l’hébergent parce qu’au final, c’est bien des disques durs qui abritent vos données.

Si vous êtes un particulier, un simple disque dur externe placé dans un lieu à l’abri est déjà un bon début à condition que votre ordinateur ait suffisamment d’espace pour le stockage de toutes vos données. sinon, 2 stockages différents dans ceux proposés plus haut.

Quel a été mon choix en tant que photographe professionnel? :
Tout d’abord, un boitier « A » pour 4 disques dur (3To par disque) avec système Raid 5 (ce qui permet de conserver les données même si un disque tombe en panne), ceci avec des liaisons eSATA et USB3 pour pouvoir travailler dessus sans perdre de temps et transférer rapidement, notamment pour le travail en vidéo.

Ensuite, un NAS couplé à un disque dur externe qui doublent les données du boitier A sur un autre lieu (ne pas mettre tous ses œufs das le même panier).

Et parce que je suis un peu paranoïaque, j’ai aussi pris un abonnement pour une sauvegarde en ligne illimitée.

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Pourquoi prendre un professionnel pour vos photographies de mariage ?

Au moment de se marier, certains se demandent s’il faut faire confiance à l’oncle Alfred qui fait de la photo depuis 30 ans, qui est un passionné et ne coûte rien, prendre un photographe amateur qui fait ça pour la moitié du prix d’un professionnel ou accorder le budget pour un photographe spécialisé.

les mains des mariés avec leurs alliances

Le mariage doit rester un bonheur

Pas vraiment impartial, je vais essayer de vous donner quelques éléments de réponse:

Commençons par l’oncle Alfred dont je ne remettrai pas les qualités de photographe en doute car certains amateurs sont capables de faire mieux que certains professionnels. Avez-vous pensé qu’il ne profitera pas du mariage tranquillement, il va transpirer pour vous faire plaisir, ne va pas pouvoir profiter du moment. Il n’a peut être pas aussi tout le matériel nécessaire et même s’il est passionné, peut il se permettre d’avoir les 15000€ de matériel pour assumer au mieux la couverture du mariage? A-t-il fait les formations logiciels pour vous donner le meilleur résultat?

Ensuite, l’amateur : Attention, un amateur qui vous facture une prestation n’est pas un amateur mais un professionnel, il doit pouvoir vous éditer une facture, vous faire part de son numéro Siret car sans cela, vous n’avez strictement aucune garantie.

Combien de personnes me parlent de leur déception après avoir fait appel à un plombier qui fait de la photo et qui a pris 500€ pour leur couvrir le mariage ; qu’ils regrettent car le mariage ne se fait qu’une fois et qu’il n’ont même pas présenté les photos à leur famille parce qu’ils ne les aiment pas. Sans compter ceux qui ne le disent pas par fierté mais qui aurait bien voulu avoir de plus belles photos. Sans compter des services mal suivis comme la sauvegarde des fichiers, l’optimisation individuelle de chaque image.

En photographie comme pour le reste, les trop bonnes affaires sont la porte ouverte aux vices cachés, voire aux arnaques.

Un professionnel se doit de vous apporter satisfaction, d’arriver avec du bon matériel, de l’expérience en situation, connaître le déroulement d’un mariage pour être toujours prêt au bon moment. Il discute avec vous pour connaître vos goûts et orienter son travail en fonction de vous. Il retravaille image par image pour un rendu optimisé. Il met en place des services complémentaires en plus qui lui prennent du temps : galerie internet pour la famille, commandes de tirages en ligne….

En plus de cela, un professionnel sauvegarde les photographies de votre mariage durant 10 ans, avant cela se faisait en emmagasinant des classeurs de négatifs, mais l’heure est au fichiers et cela représente un coût non négligeable.

Cela signifie que si vous perdez le DVD ou qu’il a mal vieilli, vous n’aurez pas perdu vos photos de mariage, de même, vous pourrez voir pour des agrandissements de grande taille et bénéficier des nouvelles techniques à venir.

En effet, beaucoup de particuliers n’ont pas de sauvegardes professionnelles de leurs données, ce qui est le cas du professionnel. De ce fait, un amateur vous fournira un DVD puis effacera rapidement les images originales qui prennent trop de place sur son ordinateur. J’ai eu le cas avec des personnes qui ne comprenaient pas pourquoi elles ne pouvaient pas faire de livre. Tout simplement parce qu’ils avaient eu des photographies transmises par internet et compressées automatiquement, la taille en impression était très largement insuffisante, la personne n’avait pas gardé les photos, dommage pour eux.

Il y aurait bien plus à dire mais faites confiance aux professionnels tout en vérifiant leurs capacités, j’en profite pour vous mettre un lien sur ma galerie mariage .

 

 

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Photographie d’architecture

photographie d'architecture

Eglise Saint Gudule à Bruxelles après correction


Ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas un grand fanatique de la retouche abusive en photographie, que je préfère une bonne prise de vue et éviter au maximum le passage par photoshop.
Pourtant, il est des domaines où il est intéressant d’utiliser ces nouveaux outils qui amènent des fonctionnalités pratiques.
Dans le cadre de l’architecture par exemple, il n’est plus impératif de travailler avec une chambre photographique ou des objectifs spéciaux. Il est possible de faire les corrections de basculements et décentrements à posteriori.
Pour exemple, l’église de Saint-Gudule à Bruxelles pour laquelle j’ai mis en œuvre cette technique. De passage, j’ai pris cette photographie sans vocation particulière et j’ai trouvé qu’elle permettait de bien faire comprendre l’intérêt d’un redressement. Si cela avait été une commande de la municipalité, j’aurais proposé de travailler avec une chambre mais ce procédé est long, astreignant et couteux, l’alternative numérique offrant ces avantages de réactivité, de faibles coûts sans pour autant être de mauvaise qualité.

L'église, avant correction.

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La calibration d’un écran

En avant vers la couleur et au delà!

Souvent, les gens me demandent à quoi sert cet engin ressemblant à un vaisseau spatial ( mélange entre starwars et farscape) sur mon bureau.
Une fois passé l’envie de raconter la plus grosse bêtise possible et de voir si la personne la gobe, je lui tiens à peu près ce langage!

Le travail du photographe a beaucoup changé. Autrefois, nous amenions nos pellicules à un tireur qui se chargeait d’interpréter le négatif pour nous faire de beaux tirages.
Aujourd’hui, une part importante de notre travail est destinée aux écrans, de plus, la plupart des impressions est réalisée par des machines automatiques et il vaut mieux avoir fait des réglages pointus pour se prémunir d’une catastrophe. La capacité d’un photographe à maîtriser la sortie finale de son travail, l’adaptation au support marque la différence en terme de professionnalisme.
Dans ce contexte, nous réglons nos fichiers d’images en partant de fichiers bruts (fichiers raw: voir mon article sur le choix du raw plutôt que le jpeg ici!), en quelque sorte, nous en faisons le développement pour arriver à des fichiers Jpeg, Tiff, Psd ou autres.
Naturellement, nous faisons ces réglages à l’aide d’un écran, et si vous êtes observateur, vous avez pu voir qu’il y a presque autant de manières de voir une image que d’écrans et que la neutralité n’est, en général pas leur fort.
Une sonde de calibration comme celle sur la photo a pour rôle d’indiquer à l’ordinateur comment afficher les images pour que la colorimétrie et la dynamique soient les plus justes et précis possibles.

Ces sondes, lorsqu’on est pas en train de se rejouer un épisode de Star trek, mettant ainsi à mal notre productivité, nous permettent de compenser l’affichage en fonction de l’éclairage ambiant: en effet, si la lumière est trop jaune, plus ou moins forte, il sera appliqué des corrections. La sonde correspond à une sorte d’œil pour l’ordinateur qui lui permet de voir ce qu’il nous montre comme couleurs, gris, blancs, noirs. En voyant l’écart avec ce qu’il était censé être, il applique une sorte de filtre (profil colorimétrique) pour que les couleurs correspondent, on parle d’étalonnage. Il existe aussi des profils (ICC) pour s’adapter aux différents papiers en fonction des encres et imprimantes utilisées, ce qui, dans le même esprit permet des impressions de qualité mais c’est une autre histoire.

Je suis un peu forcé de vous dire au passage qu’il existe différents types d’écrans qui auront des usages et une justesse plus ou moins grande. Pour faire court, il y a les dalles TN (les plus courantes, moins onéreuses) et pour les professionnels de l’image, les dalles PVA, MVA, IPS qui ont toutes leurs avantages et inconvénients. Pour ma part, j’ai choisi de travailler sur dalle MVA qui, face aux dalles TN, a des noirs plus profonds, et dont la vision ne change que peu en fonction du placement par rapport à l’écran (en gros, pas cette image délavée bleue quand on regarde de haut par exemple). Pour finir, il me semble mieux de fonctionner pour de la retouche, réglage sur une dalle mate plutôt que brillante car elles ont plus de finesse dans les zones sombres et qu’elles permettent de ne pas être affecté par l’environnement autour. Même si visionner des photos sur dalle brillante rappelle un beau papier brillant, il vaut mieux éviter un regard trop flatteur et risquer de passer à côté d’erreurs.

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Vive le RAW, Vive le RAW …..

Cet article s’adresse aux photographes amateurs soucieux de la qualité de leurs images numériques.

Les appareils photos numériques de qualité donnent la possibilité d’obtenir en sortie plusieurs types de fichiers, je parlerai plus spécifiquement de Canon mais le principe est le même pour toutes les marques. Le plus souvent, un choix à faire entre le format RAW et le format JPEG est à faire.

Pour ce choix, je milite clairement pour le format RAW et je m’en explique. Ce type de fichier est le résultat d’une prise du capteur sans interprétation de l’image, une impression brute, l’appareil va tout de même vous présenter une image un peu interprétée à l’écran mais les données sont stockées sans être compressées ou changées. A la différence, le JPEG est une interprétation de l’image correspondant soit à des réglages automatiques, soit des réglages de l’utilisateur.

L’argument qui pousse beaucoup de gens à travailler en JPEG est la possibilité de pouvoir ensuite visualiser directement le résultat sur l’ordinateur, sans avoir à traiter les images. Il est vrai que le RAW demande d’être traité par l’ordinateur, étant donné qu’il ne l’a pas été par le processeur de l’appareil photo. Cela prend du temps et demande un système informatique performant, c’est vrai.

Les fabricants ont donc eu l’intelligence de donner la possibilité d’enregistrer simultanément en RAW et JPEG alors si vous voulez pouvoir « consommer » vos images rapidement et y revenir plus tard, cette solution est pour vous!

Alors, j’entends déjà dire que certaines images ne méritent pas autant d’attention mais je vais essayer de vous donner quelques arguments:

Le fichier RAW est le négatif de l’appareil numérique, le JPEG en est une sorte de tirage, alors, jetiez vous les négatifs en vous disant que vous n’en aviez plus besoin? que le tirage vous suffisait? Parce qu’il faut le dire, le JPEG est à la photo ce que le mp3 est à la musique, on trouve la substance de l’image mais pas pas au meilleur de sa qualité. De plus, le JPEG est un format de compression ce qui signifie qu’à chaque changement et enregistrement, votre fichier perd une part d’informations, on dit que c’est un format destructif! Alors, si vous shootez en JPEG, conservez bien de coté votre fichier original, sinon, le retour en arrière est impossible.

Pour rentrer un peu plus dans la technique, la plupart des appareils photo numériques ont un capteur avec une plage dynamique de 12 ou 14 bits, un fichier JPEG est en 8 bits, alors, si vous ne faites pas du RAW, vous perdez déjà une part d’informations. Cela affecte les écart de luminosité et vous diminue la possibilité de rattraper des détails dans les zones claires et sombres. Il est d’ailleurs assez amusant de voir des photographes faire du HDR en JPEG, multiplier les vues pour finir à faire une image 16bits alors qu’ils auraient probablement eu le même résultat avec moins d’images en RAW. Je ne m’attarderai pas sur les ressorties des fichiers RAW ensuite ou peut être dans un futur article.

Il est impossible de savoir quelle sera réellement la finalité d’une image : simple souvenir, exercice de style, future base à un travail artistique ou journalistique. La photographie a son importance. Pourrions nous nous émerveiller devant certaines œuvres aujourd’hui si les négatifs avaient été traitées avec aussi peu de cas que nous le faisons avec nos fichiers? Il est toujours plus facile de dégrader une image que de l’améliorer alors offrez vous les meilleures chances dés le début! Et puis, l’on peut imaginer dans le futur des logiciels encore plus performants (ils ont déjà beaucoup progressé), ne serait il pas dommage de ne pas pouvoir en profiter pleinement sur les photographies que nous faisons aujourd’hui?…

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