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Rencontres photographiques d’Arles 2014

Bandeau rencontres d'Arles

Pour suivre l’actualité de la photographie contemporaine, certains événements sont incontournables de part la richesse de ce qui est présenté ou l’ambiance.
Les rencontres d’Arles font parti de ces moments où le monde de la photographie se concentre, où les photographes passionnés côtoient les photographes professionnels, les artistes photographes et les galeristes.
Tous ces acteurs se réunissent autour de nombreux vernissages, projections, colloques, visites guidées, lectures de portfolios .
Un ensemble aussi accompagné par un festival Off important qui comprend aussi certaines expositions de qualité.

Photographie de Chema Madoz

Au travers de ces expositions, comme chaque années, de belles découvertes et je me suis arrêté plus longuement sur le travail du photographe espagnol Chema Madoz, des tirages magnifiques qui amènent le sourire en un instant. La formule utilisée par mon amie Sidonie est très juste, ce sont des Haïkus visuels. Ces poèmes japonais très cours ont un parallèle direct avec la prose photographique de cet artiste photographe.

Chema Madoz artiste photographe

Il serait trop long de détailler l’ensemble des expositions et artistes présentés comme David Bailey et Patrick Swirc avec les portraits de personnalités, la première exposition de Vincent Perez, Mazaccio et Drowilal dont le travail décalé est rafraichissant dans cette programmation avec notamment de grand tirages de sopalin sur lesquels sont incrustés des scènes de nus, des photographies de chiens devant des couchers de soleil …
La collection Walther avec des grands classique de l’histoire de la photographie dont une salle de tirages d’Araki qui reste toujours aussi cher à mon cœur de photographe.
La collection Hunt qui m’a permis de voir que depuis longtemps, les photographes ont toujours eu du mal à rendre passionnantes les grandes photos de groupes.
L’exposition de collections de Martin Parr et d’autres au Bureau des Lices que l’on visite à la baladeuse à Led qui est moisn facile d’accès.
Les tirages grands formats d’après collages, assemblages de Vik Muniz qui ont fait parti des expositions les plus remarquées.
Des classiques indécrottables comme Lucien Clergue et Raymond Depardon et bien d’autres.
Dans l’ensemble, une édition moins qualitative que quelques années en arrière à mon goût mais qui m’aura permis de me gaver de photographies pendant quelques jours, de relativiser mes avancées tout en me donnant l’envie d’aller plus loin !

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Willy Ronis : le réalisme poétique.

Aujourd’hui, j’ai décidé de vous parler de Willy Ronis, un photographe arrivé à la photographie par un mariage de raison ensuite devenu un mariage d’amour, selon ses propres mots. Ayant du reprendre la boutique de son père photographe tombé malade, il est entré dans la profession alors qu’il était avant tout passionné de musique, de dessin et de peinture, plus particulièrement de la peinture flamande du XVIIème. Ce photographe, qui s’est lancé en indépendant à la mort de son père a commencé par du reportage social pour des revues comme regards et le magazine Life.

La photographie ci dessous qui restera probablement comme l’une des plus emblématiques du photographe date de 1938, elle n’a été tiré pour la première fois qu’en 1980. Elle était fortement sous exposée et les papiers de l’époque ne permettaient pas d’en faire un bon tirage.

L'une de ses images les plus marquantes qui a failli tomber dans l'oubli.

Willy Ronis est considéré comme faisant parti du mouvement du réalisme poétique comme Robert Doisneau qu’il connaissait bien. Etant parisien, il a naturellement arpenté ses rues et constituera son premier livre de photographie de Belleville et Ménilmontant, je ne résiste pas à l’envie de vous mettre cette photographie d’enfant qui est un autre classique.

L'enfant à la baguette de pain

L'enfant à la baguette de pain

Il aura vécu 11 ans en Provence avec Marie-Anne son épouse et son fils Vincent, la photo suivante étant bêtement une photographie de sa femme en train de faire sa toilette alors qu’il faisait du plâtre dans le grenier. C’est en passant, allant chercher un outil, qu’il a pris son appareil et fait cette suite de 4 photos qui ont marqué l’imaginaire de tant de gens.

Marie-Anne Ronis - le nu provençal

Je ne pouvais clôturer cet article sans mettre un autoportrait, ce qu’il aimait faire depuis l’âge de 16 ans, âge ou son père lui a offert son premier appareil.
Malheureusement, il nous a quitté, j’ai le souvenir d’un homme d’une grande gentillesse, nous l’avions croisé à Arles avec mon amie, qui impressionnée, lui avait tendu une brochure montrant certains de ses travaux photographiques. Il avait pris le temps de quelques mots, parce qu’il savait rester accessible et partageait ses anecdotes avec plaisir.

Willy Ronis qui joue à se mettre en scène

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