Si vous ne connaissez pas cet artiste photographe, je vous conseille de courir à la première exposition présentant de ses tirages, c’est assez exceptionnel.
Pour ma part, je crois que c’était lors d’une édition de Paris Photo, quelques années en arrière que j’ai pu tomber ébahi devant des tirages de grands formats à la qualité incroyable. Au passage, un peu de chauvinisme puisqu’un tirage était présenté dans l’exposition « L’œil photographique » au FRAC à Clermont-Ferrand récemment avec des œuvres de Andres Serrano, Jeff Wall et bien d’autres.
Pour ce travail, Gregory Crewdson déploie des moyens impressionnants dignes des grandes productions cinématographiques. Partant d’un scénario, il fait intervenir des acteurs, des créateurs de décors, des éclairagistes. Ces scènes souvent complètement reconstituées en studio sont éclairées par un plan de lumière très réfléchi et complexe. Ces photographies nous amènent à nous poser des questions, à faire des suppositions sur ces personnages qui semblent toujours être au bord du drame, le visage fermé dans une solitude. les décors sont truffés de détails qui poussent encore à la conjecture, d’autant que la qualité des tirages permet de profiter de chaque détails.
Avec les nombreuses influences aussi bien cinématographiques que picturales, je ne citerai que Edward Hopper, cela donne un travail de mise en scène parmi les plus riches que j’ai pu croiser en photographie.